La présidente chilienne a reçu les coordinateurs internationaux de la Marche Mondiale pour la Paix.

"Nous avons eu l'opportunité de la remercier pour son appui. Elle a été la première Présidente à appuyer la Marche Mondiale, et maintenant il y a quatre ou cinq autres présidents. Elle s'est avancée à préciser les activités qui auront lieu autour de la Marche : Un séminaire sur les forces armées au niveau de toute l'Amérique aura lieu, le gouvernement chilien appuie également le voyage à l'Antartique, et envisage la réalisation d'une action avec l'Argentine dans le cadre du bicentenaire (uni) sur le thème de la marche" déclara le Président de Monde sans Guerres.

Il ajouta que "l'idée est d'inclure l'Antartique en tant que continent, cela a une importance car c'est un lieu dénucléarisé, sans armes, ni commercialisé. Ainsi c'est un symbole et par ailleurs c'est le 50è anniversaire du Traité de l'Antarctique".

Pour le leader humaniste et porte parole régional de l'initiative, Tomas Hirsch, ce fut "une réunion très longue, car elle est clairement très engagée dans la Marche Mondiale pour la Paix, et dans la promotion de ces thèmes auprès des autres gouvernements de la région ... Elle nous a offert d'effectuer certains contacts pour que l'OEA (Organisation des Etats Américains) puisse appuyer la Marche, et que Rafael de la Rubia puisse se réunir avec José Miguel Insulza", déclara Tomas Hirsch dans l'intention que l'organisme adhère au méga projet pour la non violence.

Michelle Bachelet fut le premier chef d'état à adhérer, ce qui est essentiel car la marche s'achève à la frontière avec l'Argentine, très précisément dans le parc humaniste de Punta de Vacas. Tout comme l'a été l'engagement de Cristina Kirchner, qui se joignit par une lettre officielle mi-avril, en déclarant la mobilisation "d'intérêt national" en Argentine. Un titre qui n'existe pas juridiquement, mais qui selon Hirsch "est plus que certain qu'il l'est".

Un thème qui a coïncidé avec la visite à La Moneda fut l'acquisition imminente par le gouvernement chilien de 18 avions de combat F-16 à la Hollande, pour la somme de 270 millions de dollars, une affaire déjà réalisée en 2005 pour 185 millions de plus. Un sujet qui pour Tomas Hirsch n'est pas en contradiction, pour le gouvernement, au fait de s'unir à des projets comme la Marche qui plaident pour le désarmement progressif, entre autres choses. "J'ai manifesté mon refus absolu de ce que le Chili continue à s'armer, à acheter des avions de guerre, mais ce n'est pas une contradiction car lorsque nous demandons l'adhésion à la Marche Mondiale nous ne nous attendons pas à ce que les gouvernements désarment dans l'immédiat ou cessent d'acheter des armes, ce que nous espérons c'est la dénucléarisation, le retrait des troupes des territoires occupés, la restitution de ces territoires, et la promotion de la paix et de la non violence. Il est certain que l'achat d'avions n'est pas une bonne nouvelle, et nous l'avons montré de cette façon. Nous l'avons refusé et continuerons à le refuser, nous pensons qu'il faut avancer par des traités entre pays pour aller vers une démilitarisation de la région, réduire le présupposé guerrier" déclara le leader humaniste.